La 44è Assemblée générale ordinaire de la CAF a eu lieu à Arusha, en Tanzanie, ce mercredi 10 août 2022. En présence de Dr Patrice Motsepe, de Gianni Infantino (Président de la FIFA), et des présidents des associations membres, plusieurs décisions ont été prises. Au menu, étaient les bonnes nouvelles et quelques moins bonnes, notamment la situation financière de l’institution.
L’honneur était revenu à Rashidi Kawawa (Premier Ministre tanzanien) de prononcer le discours de bienvenue pour ouvrir les assises de cette 44è assemblée générale ordinaire de la confédération africaine de football. Une assemblée générale qui se tient dans une période où l’institution traverse pas mal de soubresauts d’ordre tant structurel, organisationnel, managérial que financier.
Patrice Motsepe, dans son discours de politique générale a plutôt voulu rester rassurant et optimiste quant à la situation de l’institution. Pour lui, ‹‹la CAF a fait de bons progrès depuis la 43è Assemblée générale ordinaire et élective et jette des bases solides pour que le football africain soit compétitif et autosuffisant à l’échelle mondiale››. Il a, partant de son élection, fait un bilan d’étape du football africain à ce jour. Évoquant le côté managérial, le patron du football africain déclare : ‹‹ Nous avons fait de grands progrès dans l’introduction et la mise en œuvre du rapport de gouvernance et d’audit de Price Waterhouse Coopers (« PWC ») que la nouvelle direction a commandé après la 43è Assemblée générale ordinaire et élective de la CAF; mieux, la CAF s’engage à adhérer et à se conformer aux meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit, d’éthique, de transparence, de finances et de gestion›› renchérit-t-il.
Saluant l’organisation de la dernière édition de la coupe d’Afrique des nations (Can Cameroun 2021) qu’il juge comme étant la plus réussie de l’histoire de la CAF, il a profité pour avoir une pieuse pensée pour les victimes des bousculades du stade d’Olembé.
Sur le plan de la compétition, cette assise du gotha du football africain a servi de cadre pour annoncer un nouveau tournoi dans l’arène : la Super League africaine de la CAF. Cette compétition qui sera lancée à partir d’août 2023, jusqu’à mai 2024 regroupera les vingt-quatre (24) meilleurs clubs du continent, issus de seize (16) pays différents. Ces 24 clubs seront répartis, pour la première phase, dans trois (03) groupes géographiques composés chacun de huit (08) équipes notamment de l’Afrique du Nord, de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, et de l’Afrique du Sud et de l’Est. Le vainqueur empochera 11,6 millions de dollars pour un total de 100 millions à distribuer à toutes les équipes participantes. ‹‹Nous sommes enthousiasmés par la Super League africaine de la CAF et sommes convaincus qu’elle changera le visage et la compétitivité de la CAF et du football africain›› a confié le Président Motsepe. De son côté, Justus Mugisha (PVP de la fédération ougandaise de football), « Le football a besoin d’argent et avoir une compétition qui rapporte de l’argent signifie beaucoup ».
‹‹La situation financière de la CAF reste trop fragile ››, Fouzi Lekjaa
La mauvaise note de cette assemblée générale est liée aux finances de la CAF qui s’inscrivent dans un déficit structurel. Le déficit financier de la CAF qui a commencé en 2017 avec 2 millions de dollars est tombé à un peu moins de 50 millions. Une situation qui impose à la faîtière du football africain de se réorganiser et « d’apporter des modifications courageuses nécessaires au niveau des compétitions » a martelé le Marocain Fouzi Lekjaa, président de la commission des finances et Vice Président de la CAF, avant l’approbation par l’Assemblée générale des comptes de l’institution.